Atelier de réflexion pour le Fonds de recherche sur l’extrémisme violent en Tunis, CERES.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet TARABOT « Cohésion pour prévenir la violence », la commission nationale de lutte contre le terrorisme a organisé un atelier de réflexion pour le fonds de recherche sur l’extrémisme violent, et ce,  le 22 juillet 2019 au Centre d’Etudes et de Recherches Economiques et Sociales (CERES), à Tunis. Cet atelier a permis de souligner l’apport de la recherche dans le domaine des sciences sociales, pour comprendre les causes profondes des phénomènes d’extrémisme violent et informer le développement de stratégies de prévention. À ce titre, cet événement a vu une large participation des représentants de la communauté scientifique, des Ministères travaillant sur la thématique de la prévention de l’extrémisme violent ainsi que de la société civile et de chercheurs indépendants qui développent des recherches actions dans ce domaine.

Dans son discours inaugural, le président de la Commission Nationale de Lutte Contre le Terrorisme, a rappelé le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Lutte Contre l’Extrémisme et le Terrorisme qui s’emploie à promouvoir la coopération et la coordination entre les différents acteurs (Gouvernement, secteur privé, société civile, Nations Unies, etc.). De par sa mission, la Commission est appelée à contribuer au développement de la recherche et des études pour comprendre le phénomène et mettre à jour les programmes directeurs s’alignant avec la stratégie nationale de lutte Contre l’Extrémisme et le Terrorisme.

De son côté, M. Slim Khalbous, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a souligné, à l’occasion de l’ouverture de cet atelier, l’importance cruciale et le rôle du système éducatif dans l’instauration d’une culture de tolérance, et sa capacité à réfuter toutes les formes de violence, il a par ailleurs, insisté sur le rôle du ministère dans la contribution effective au traitement intellectuel de l’extrémisme et du terrorisme.

Pour sa part, le représentant résident du PNUD, M. Steve Utterwulghe, a réitéré le soutien de la Tunisie dans sa lutte contre ce fléau. Il a ajouté que le phénomène du terrorisme est difficile à appréhender et à analyser et qu’il varie d’un contexte à l’autre, soulignant le rôle des chercheurs dans le démantèlement et l’analyse des causes dans le contexte tunisien.

Ce fonds de recherche financera l’étude de cas pratiques, d’une durée d’un an, pour la production d’articles scientifiques courts (18.000 mots) sur l’extrémisme violent. Le fonds privilégie l’appui à des projets de recherche qui adoptent une approche participative de recherche-action, qui proposent des solutions innovantes, et qui s’efforcent d’informer des stratégies d’action ou de plaidoyer utiles à la prévention de l’extrémisme violent en Tunisie.