La Poursuite

Ce pilier a pour but d’entraver la capacité des terroristes de planifier et de commettre des actes terroristes et à traduire leurs auteurs en justice, et ceci à travers le développement et le renforcement des capacités humaines et logistiques de l’Etat dans la poursuite des individus et groupes terroristes.

Les priorités essentielles de ce pilier visent à:

34.  Renforcer les capacités au niveau de la législation nationale de lutte contre le terrorisme par l’utilisation d’instruments juridiques communs ou cohérents avec ceux des pays de la région vu la nature transnationale du crime terroriste.

35.  Mettre en œuvre les décisions du Conseil de sécurité nationale et les recommandations de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme de façon à renforcer les capacités nationales de lutte antiterroriste.

36.  Renforcer les unités spécialisées et créer des centres régionaux de lutte contre le terrorisme et des unités de coordination et de collecte de l’information tout en intensifiant la coordination , la coopération et l’échange d’informations entre les forces de sécurité et les  autorités judiciaires.

37.  Développer la coopération bilatérale et multilatérale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme eu égard au caractère transnational du crime terroriste.

38.  Consolider la    coopération    judiciaire    au    niveau    régional    et international dans le domaine des investigations selon les recommandations et les décisions des Nations Unis et en cohérence avec la stratégie des nations unis de lutte contre le terrorisme.

39.  Œuvrer à empêcher les terroristes de se procurer des ALPC et ce par une action plus coordonnée face à la menace de trafic de ces armes et s’engager à collaborer avec le mécanisme des Nations Unis sur l’action coordonnée en matière d’ALPC (UN Coordinating Action on Small Arms Mechanism), qui vise à améliorer l’activité des Nations Unis et de ses agences en tant que fournisseur de politiques efficaces, de programmes et de conseils aux Etats membres sur les problématiques de la lutte pour le contrôle et contre la prolifération et les abus des armes légères et de petit calibre.

40.  Mettre en œuvre le principe de disponibilité de l’information et la diffusion de messages d’alerte au niveau régional et international sur les terroristes et le crime organisé et transfrontalier à la disposition des différents services sécuritaires.

41.  S’enrichir de l’expertise, des expériences comparées et de l’assistance technique au plan international en matière de renseignement dans le domaine de la lutte contre le terrorisme en respectant la Constitution et les Droits de l’Homme.

42.  Assurer la sécurité de la chaine logistique internationale par la stimulation de la coopération douane-entreprise et ce par la mise en œuvre du Réseau douanier national de lutte contre la fraude (National Customs Enforcement System (NCEN)) à travers la fourniture d’assistance technique aux administrations douanières et s’engager au sein du Programme Mondial de Contrôle des Conteneurs (CCP), en créant des structures opérationnelles dans les ports.

43.  Réaffirmer que le respect des droits de l’Homme, de l’Etat de Droit et d’un système judiciaire efficace cohérent avec les standards internationaux du procès équitable sont des composantes essentielles dans la lutte contre le terrorisme.

44.  Faire un meilleur usage des ressources de l’organisation INTERPOL et de ses bureaux nationaux, et de tout autre mécanisme de coopération policière.

45.  Faire un meilleur usage du système de diffusion des notices et autres listes de personnes recherchées au niveau national et international.

46.  Partager des informations à travers la base de données sur les documents de voyage perdus, volés ou falsifiés (SLTD), et renforcer la coopération notamment sur les opérations menées dans les postes frontaliers (Opération STOP) afin de contrecarrer les activités de réseaux criminels qui fournissent des faux documents de voyage à des immigrants illégaux.

47.  Cibler les individus recherchés pour des actes terroristes ou de crime organisé et qui utilisent les frontières internationales afin d’échapper à la justice.

48.  S’enrichir de l’expertise, de l’assistance technique, des programmes de coopération et de partenariat concernant la lutte contre le trafic des produits chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires à des fins terroristes.